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mercredi 2 février 2011

Auffray Ashley

Auffray
Ashley
3° Athalie Arts plastiques 20/20
1. Définitions :
-Arts
-Rupture
-Continuité
-Hiatus
-Classicisme
-Avant-garde
-Académisme
-cloisonnement
Arts :
1.Expression, à travers les oeuvres humaines, de la notion idéale du beau ;
ensemble des activités humaines qui aboutissent à la création de ces
oeuvres ; ensemble des oeuvres artistiques d'un pays, d'une époque.
2.Aptitude, habileté à faire quelque chose.
3.Ensemble des moyens, des procédés, des règles intéressant une activité,
une profession.
4.Manière de faire qui manifeste un goût, une recherche, un sens
esthétique.
5.Chacun des domaines où s'exerce le création esthétique, artistique.
Rupture :
1.Fait de se rompre sous l'effet d'un choc.
2.Fait d'interrompre des relations.
3.Action de considérer comme nul un engagement.
4.Absence de continuité ; opposition entre deux chose.
Continuité :
1.Caractère de ce qui est en continu.
Hiatus :
1.En linguistique, succession de deux voyelles appartenant à des syllabes
différentes.
2.En anatomie, orifice naturel étroit.
3.Manque de continuité, de cohérence.
Classicisme :
1.Caractère de ce qui est classique, conforme aux règles traditionnelles.
2.Ensemble de théories littéraires et artistiques caractérisé par une
recherche de l'équilibre, de la clarté et du naturel, qui se manifesta en
France au XVII ème siècle.
Avant-garde :
1.Détachement militaire à l'avant d'une troupe.
2.Doctrine novatrice ou groupe précurseur dans le domaine artistique,
technique, etc.
Académisme :
1.Imitation sans originalité de règles et de modèles traditionnels.
Cloisonnement :
1.Séparation entre certaines personnes, certaines activités.
2. Exemples :
-Marcel Duchamp : Fontaine
-Piero Manzoni : Socle du monde
-Pablo Picasso : Nature morte à la chaise canné
-Kasimir Malevitch : Carré blanc sur fond blanc
-Oskar Schlemmer : Logo du Bauhaus
-Marcel Breuer : Chaise wassily
-Joseph Beuys : Coyote
-Alberto Giacometti : l'homme qui marche
-Mario Merz : Merzbau
-Guiseppe Perrone : Elévazione
-Robert Smithson : Spiral Jetty
-Andy Goldsworthy : Arch
-Josper Johns : ''Painted bronze''
-Albrecht Dürer : Autoportrait avec des gants
-Paolo Uccello : St Georges et le dragon
-Munakata Shikô : Les dix grands disciples
-Munakata Takashi : 727
-Arman : Consigné à vie



Marcel Duchamp : Fontaine

Cette oeuvres à été réalisé en 1964 elle est maintenant au Musée National
d'art moderne à Paris.


Piero Manzoni : socle du monde
Cette oeuvre à été réalisée en 1961.


Pablo Picasso : Nature morte à la chaise canné
Cette oeuvre à été réalisée en 1912, elle est conservée au musée Picasso
de Paris.


Kasimir Malevitch : Carré blanc sur fond blanc
Cette peinture à été réalisée en 1918, elle est actuellement exposée au
Museum of Modern Art à New York.


Oskar Schlemmer : Logo du Bauhaus
Il à été créé en 1922


Marcel Beuer : Chaise Wassily
Elle à été crée en 1925.


Joseph Beys : Coyote
Créé en 1974


Alberto Giacometti : L'homme qui marche
Cette sculpture à été réalisée en 1961, elle est exposée au Musée Kröller-
Müller aux Pays-Bas


Robert Smithson : Spiral Jetty
Cette oeuvre à été faite en 1970


Andy Goldsworthy : Arch


Jasper Johns : ''Painted bronze''
Cette oeuvre à été créé en 1960.


Albrecht Dürer : Autoportrait avec des gants
Cette peinture à été réalisée en 1498


Paolo Uccello : St Georges et le dragon
Cette peinture à été réalisée en 1456, elle est exposé au national Gallery
à Londres.

Munakata Shikô : Les 10 disciples
Cette oeuvre à été créé en 1939.
Murakami Takashi : 727
Arman : Consigné à vie
Cette sculpture à été créé en 1985, elle est installé à la cour de Rome de la
gare St Lazare à Paris.


Liste d' oeuvres à étudier classes de cinquiéme

Giovanni Anselmo, Senzo titolo (Struttura che mangia), 1968
Jannis Kounellis, Senza titolo, 1969
Mario Merz, Igloo de Giap, 1968
Pino Pascali, Le penne di Esopo, 1968
Giuseppe Penone, Soffio 6, 1978
Michelangelo Pistoletto, Metrocubo d’infinito, 1965-66
Gilberto Zorio, Per purificare le parole, 1969

http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-ArtePovera/ENS-ArtePovera.htm

http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-oeuvre-espace/ENS-oeuvre-espace.htm

Louise Bourgeois, Precious Liquids, 1992
Georges Braque (1882-1963)
 Le Viaduc à l’Estaque, 1908
Henri Matisse (1869-1954) Grand Intérieur rouge, Vence, 1948
Vassily Kandinsky (1866-1944) Impression V (Parc), 1911
Huile sur toile
106 x 157,5 cm

Jean Dubuffet (1901-1985) Le Voyageur sans boussole, 1952
Huile sur isorel
118,5 x 155 cm
Gerhard Richter (1932) Chinon n°645, 1987
Huile sur toile
200 x 320 cm
François Rouan (1943) Bosco in basso continuo, 1979-1980
Huile sur toile
180,5 x 255 cm 
Anselm Kiefer (1945) La vie secrète des plantes, 2001-2002
Ensemble de 10 tableaux, branchage, gesso, fil de fer, plomb, toile
380 x 1 500 cm
Jean Dubuffet Jardin d’hiver, 1968-1970
Environnement
Polyuréthane sur epoxy
480 x 960 x 550 cm
Bruce Nauman (1941) Going around the corner Pièce (Prendre le tournant), 1970
Installation vidéo : 4 cameras vidéo, 4 moniteurs noir et blanc
324 x 648 x 648 cm

Giuseppe Penone (1947)  Respirare l’ombra (Respirer l’ombre), 2000
Cages métalliques, feuilles de laurier, bronze
Installation 2001 : 180 cages
4 formats de cage :
117 x 78 x 7 cm ; 100 x 78 x 7 cm ; 78 x 78 x 7 cm ; 50 x 78 x 7 cm

Christian Boltanski (1944) Réserve, 1990
Installation
Tissus, lampes, dimensions variables
Joseph Beuys (1921-1986) PLIGHT, 1985
43 éléments de 5 rouleaux (chacun) en feutre, piano à queue, tableau noir, thermomètre
310 x 890 x 1 813 cm

Ugo Rondinone (1963)  The evening passes (…), 1998
Installation mixte
10 m x 10 m x 4 m (minimum)

Joan Miró (1893-1983) Bleu, I, II, III, 1961
Huile sur toile,
270 x 355 cm ; 270 x 355 cm ; 268 x 349 cm

Daniel Buren (1938) Les Couleurs : sculptures, 1975-1977
Sous-titre : Quinze pièces différentes et de trois fois cinq couleurs différentes
Tissu acrylique découpé en bandes égales blanches et colorées (bleu ciel, jaune, orange, rouge, vert de 8,7 cm de large chacune)
Dimensions de chacun des 15 éléments : 150 x 300 cm

Richard Serra (1939) Corner Prop n° 7 (for Nathalie), 1983
Assemblage de 2 plaques
Acier
280 x 270 x 200 cm

la peinture des montagnes du Tibesti par Jean Vérame
"Spirale Jetty"Robert Smithson - 500M de long - sur le lac Salé
Walter De Maria 400 poteaux d'acier attirant la foudre dans le désert du Névada
durables mais souvent éphémères : feuilles, fleurs, neige, glace par Andy Goldsworthy ou Nils Udo
 
Christo emballe le Pont Neuf
 Buren  Place du Palais royal
 Ligne d'ardoises de Richard Long à Bordeaux
Andy Goldsworthy, arch.

Visite virtuelle de la chapelle sixtine

http://www.vatican.va/various/cappelle/sistina_vr/index.html

Site à visiter

Une civilisation, une époque, un artiste


Les mini-sites sont réalisés à l'occasion d'expositions ou d'événements forts du musée. Regroupant des textes, des documents iconographiques, des pistes pédagogiques, ils permettent d'aborder les grands thèmes de l'histoire de l'art et de l'archéologie.



Site à visiter

Dernière trouvaille de Google
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mardi 1 février 2011

Reliquaire évaluation classe de quatrième

La Renaissance artistique est une composante de la Renaissance qui est une période de renouveau littéraire, artistique, et scientifique qui se produisit en Europe au XVIe siècle.
Un des aspects essentiels de la Renaissance en tant que période est le renouvellement des thèmes et de l'art en Europe après le Moyen Âge. Donner des repères chronologiques précis pour ce mouvement artistique est difficile. Il est couramment admis que la Renaissance artistique commence en Italie au XIVe siècle puis se diffuse dans le reste du continent, à des rythmes et des degrés différents selon la géographie. Elle est le résultat de l'arrivée massive de scientifiques, architectes, artistes et intellectuels en provenance de la cour du Sultan. Les troubles qui sévissent à Constantinople incitent au départ. La fine fleur de l'ancien empire Byzantin qui égayait la cour du sultan va importer en Europe l'astronomie, les mathématiques mais aussi la poésie et les arts graphiques.
Elle se prolonge au XVIe siècle et atteint alors dans de nombreux pays son apogée. La Renaissance ne constitue pas un retour en arrière : les techniques nouvelles, le nouveau contexte politique, social et scientifique permettent aux artistes d'innover. Pour la première fois, l'art pénètre dans la sphère du privé : les œuvres ne sont plus seulement commandées par le pouvoir religieux ou séculier, mais entrent dans les maisons bourgeoises.




Léonard de Vinci, page de croquis sur l'anatomie humaine « L'homme de Vitruve »
Une traduction du texte de la page de Da Vinci
«  […] que la Nature a distribué les mesures du corps humain comme ceci.
Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font une coudée : quatre coudées font la hauteur d’un homme. Et quatre coudées font un double pas, et vingt-quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.
Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.
La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.
Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième.
Depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme. La plus grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le coude jusqu’au bout de la main, un cinquième. Depuis le coude jusqu’à l’angle de l’avant bras, un huitième.
La main complète est un dixième de l’homme. Le début des parties génitales est au milieu. Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties génitales, un quart de l’homme.
La distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du visage. »


Sciences et arts

Des progrès furent marqués en médecine et en anatomie, en particulier après la première traduction de nombreuses œuvres antiques d'Hippocrate et de Galien aux XVe et XVIe siècles, et les avancées réalisées sous l'égide des auteurs antiques comprennent la résolution d'équations du troisième degré et les découvertes astronomiques de Nicolas Copernic, de Tycho Brahe et de Johannes Kepler. À la fin du XVIe siècle, Galilée avait franchi le pas et appliqué les modèles mathématiques à la physique. La géographie fut transformée par une nouvelle connaissance empirique dérivée des explorations au-delà de l'Europe et des premières traductions des œuvres antiques de Ptolémée et de Strabon. Le savoir est ensuite appliqué en dessin, en peinture et en sculpture, comme en témoignent la célèbre représentation de l'Homme de Vitruve par Léonard de Vinci ou les gravures de Dürer. Il est alors possible de définir un système de proportions idéales et de représenter fidèlement un corps humain. Les tableaux et les fresques sont plus réalistes qu'au Moyen Âge.

Les mécènes permettent aux artistes d'exercer leur art


Verrochio, Buste de Laurent de Médicis, un mécène. Conservé à la National Gallery of Art, Washington DC
Les cours princières sont les lieux privilégiés de l'épanouissement de la culture renaissante. Dans le domaine artistique, de nombreux mécènes ont constitué d'importantes collections. Ils appartiennent tous à l'aristocratie du pouvoir (princes, ducs, rois, pape) et de l'économie (grands marchands qui investissent leur argent dans la production artistique).

1. Quels sont les facteurs qui ont permis la Renaissance ?
  1. Comment le mécénat a-t-il permis l'épanouissement de la culture renaissante ?
  2. Deux œuvres vous sont présentées. Quelle est la nature de chacune d'elles ?
  3. Quels sont leurs points communs.
  4. Quelles différences majeures ont-elles avec les œuvres d'art du Moyen-Age ?
  5. Que représente l'homme de Vitruve ?
  6. L'homme de Vitruve : quel est le rapport entre le texte et le dessin ?

Reliquaire évaluation classes de cinquième

Le terme reliquaire s'applique théoriquement à tout récipient contenant des reliques, y compris les châsses, mais en pratique on le réserve à des coffrets et boîtes de plus petite taille qui ne contiennent pas le corps entier d'un saint.
On a parfois usé du terme grec de lipsanothèque (littéralement « armoire à reliques »), pour qualifier des meubles ou des reliquaires destinés à recevoir plusieurs reliques. Certains reliquaires portatifs destinés à l'exposition des reliques se sont appelés monstrances. D’autres, épousant la forme de l'objet qu'ils contiennent, sont qualifiés de topiques (ainsi les bustes-reliquaires et chefs-reliquaires qui contiennent généralement tout ou partie du crâne d'un saint, les bras-reliquaires, etc.).
On appelle staurothèque, au moins en milieu byzantin, un reliquaire contenant un fragment de la Vraie Croix.
Il existe enfin d'autres modes de conservation des reliques tels que leur insertion dans des regalia (sceptres, couronnes, mains de justice, etc.), ou leur usage comme talismans (dans des amulettes ou dans le fourreau des épées), mais on sort ici du cadre des reliquaires proprement dits.
Il s'agit donc de boîtes de taille et de forme variable, destinées à recueillir des objets précieux et vénérés.

Bras-reliquaires (église San Pedre d' Ayerbe, Espagne)
La plupart des reliquaires sont en métal, souvent argentés ou dorés. Ils peuvent être enrichis soit d’émaux, soit de pierres précieuses ou semi-précieuses.
Une vitre peut laisser entrevoir la relique dans son coffre.
Plusieurs formes géométriques sont possibles : quadrangulaire, cubique, octogonale, cylindrique ou autre.
Parmi les reliquaires topiques, les chefs-reliquaires prennent la forme soit d'une tête ou d'un buste, comme par exemple le chef-reliquaire de saint Ferréol à Naxon, du milieu du XIVe siècle[1] ou celui de saint Piat à Tournai (ci-contre).
Les bras-reliquaires les pieds-reliquaires et les jambes-reliquaires revêtent la forme générale des membres qu'ils contiennent. Vous pouvez en voir un exemple à Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan).
Les reliquaires portatifs destinés à la dévotion personnelle sont d’une grande variété de formes et de matières. Charlemagne avait ainsi une relique dans la poignée de son épée Joyeuse.
Les reliquaires sont donc destinés à conserver les restes matériels de saints personnnages ou d'autres objets qui ont été sanctifiés par leur contact. Ils servent à les préserver de la corruption et des souillures. C'est pourquoi on utilisa de moins en moins le bois, et de plus en plus le métal, au moins pour les reliques les plus précieuses.
Ils servent à en garantir l'authenticité et l'intégrité. C'est pourquoi ils sont le plus souvent scellés et parfois munis de chartes rédigées et signées par un évêque.
Ils servent à exposer les reliques à la piété des fidèles, soit dans l'église même, soit lors de procession. Au départ en effet les reliques étaient conservées sous les autels des églises ; mais à partir du XIIe siècle on les exposa à la piété des fidèles, soit sur l'autel, soit sur une « tribune d'ostension »[2], ou encore dans des reliquaires portatifs appelés monstrances. Les reliquaires portatifs étaient parfois utilisés pour être montrés aux fidèles lors de tournées destinées à collecter des fonds.
Une autre fonction du reliquaire, ou plutôt des ornements précieux du reliquaires, était de manifester la gloire et le prestige du saint dont il contenait les restes, et au-delà du saint lui-même, la gloire et le prestige de la communauté qu'il protégeait. En même temps c'était une sorte de placement, car, en cas de crise, le reliquaire pouvait être fondu. En tant qu'objets précieux, les reliquaires étaient conservés dans le Trésor des églises avec les autres pièces d'argenterie, comme les calices.
La splendeur du reliquaire avait aussi pour fonction de commémorer la générosité du ou des donateurs qui en avaient financé la fabrication ou l'enrichissement. Le souvenir du donateur pouvait en effet être porté sur le reliquaire soit par la représentation de son blason, ou encore celle de son saint patron, ou encore par une inscription.
Reliquaire en bois recouvert d'Argent et orné de bronze et d 'émai, Ecosse VIII ème siécle.
Chef-reliquaire de saint Baudime (St Nectaire, France)
Reliquaire de la crèche (basilique Sainte-Marie-Majeure, Rome)
Lipsanothèque de Sainte-Anastasie (Rome)
Reliquaire de la colonne de la Flagellation (Ste Praxède, Rome)
Reliquaire de Saint Louis, à la Basilique San Domenico (Bologne).
Buste reliquaire de Saint Mauxe (Acquigny – Eure – Normandie)
  1. Qu'est ce qu'une lipsanothèque ?
  2. Qu'est ce qu'un reliquaire ?
  3. Où les trouve-t-on ?
  4. Quelles sont les différents formes des reliquaire ?
  5. Quel matériaux sont utilisés ?
  6. Quel est la fonction du reliquaire ?
  7. Un reliquaire est-il une oeuvre d'art ? Argumentez.

Psyché évaluation classe de sixième

L’Antiquité gréco-romaine et sa mythologie ont été, à différentes périodes,  une importante source d’inspiration pour les artistes ; la Renaissance d’abord aux XVe et XVIe siècles, puis la période classique comme l’époque baroque au XVIIe siècle  et la phase néo-classique aux XVIIIe et début du XIXe. La diversité des thèmes (légendes, divinités) comme la multiplicité des décors antiques ont fourni le sujet de bien des œuvres d’art et affirmé la prédominance de la culture gréco-latine.

Psyché (en grec ancien Ψυχή / Psykhế)


Psyché est la fille d'un roi. Elle a deux sœurs aînées. Les trois jeunes femmes sont d'une extrême beauté, mais seules les deux sœurs de Psyché trouvent un époux. Les autres prétendants trouvent Psyché de toute beauté, ils lui vouent même des cultes, adorent la contempler mais ne la demandent jamais en mariage. En effet, la jeune princesse est tellement belle que des milliers de personnes viennent la contempler et l'adorer comme une divinité. Aphrodite, jalouse de la beauté de la jeune fille et offensée par un tel sacrilège, ordonne à Éros de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable qui soit. Cependant, alors que le dieu s'apprête à remplir sa mission, il tombe lui-même amoureux de Psyché en se blessant avec l'une de ses propres flèches.
Le père de Psyché, désespéré de voir que sa fille ne trouve pas d'époux, se rend à Delphes pour supplier Apollon de permettre à Psyché de se marier. La Pythie est catégorique : Psyché doit être abandonnée sur un rocher au sommet d'une colline, où viendra la chercher son futur époux, un monstrueux serpent volant. Apeuré mais résigné, le père de Psyché exécute les ordres divins et abandonne Psyché à son funeste destin. Cependant, Zéphyr, le doux vent de l'ouest, emporte la jeune femme jusqu'à une merveilleuse vallée. Il dépose délicatement la princesse dans l'herbe tendre, non loin d'un magnifique palais fait d'or, d'argent et de pierres précieuses. Psyché y pénètre et y découvre un savoureux festin qui l'attendait. Après ce repas, elle s'endort dans une chambre somptueuse.
Plus tard dans la nuit, son mystérieux époux (Éros) la rejoint, lui demandant de ne jamais chercher à connaitre son identité, cachée par l'obscurité de la chambre. Toutes les nuits, il lui rend visite puis la quitte avant l'aurore. La jeune femme apprécie de plus en plus les étreintes et les mots doux qu'ils échangent alors. Rien ne manque au bonheur de Psyché, si ce n'est de connaître le visage et le nom de son amant nocturne, et de revoir sa famille. Ses deux sœurs, amenées au palais par Zéphyre, sont folles de jalousie face à tant de richesse et de bonheur. Elles cherchent à persuader Psyché que son époux n'est rien d'autre qu'un horrible monstre qui finira par la dévorer. Terrifiée à cette idée, elle profite du sommeil de son amant pour allumer une lampe à huile afin de percer le mystère. Elle découvre alors le jeune homme le plus radieux qu'elle ait jamais vu. Mais une goutte d'huile brûlante tombe sur l'épaule du dieu endormi, qui se réveille aussitôt et s'enfuit, furieux d'avoir été trahi.
L'Enlèvement de Psyché, par William Bouguereau
Folle de chagrin et de remords, Psyché se jette dans une rivière. Mais la rivière compatissante la dépose sur la berge, où est assis le dieu Pan. Ce dernier conseille à Psyché de tout faire pour reconquérir l'amour d'Éros. Alors la princesse part à la recherche de son amant. Elle erre de temple en temple, sans succès. Enfin, elle parvient au palais d'Aphrodite, qui la soumet à toutes sortes d'épreuves, comme une esclave :
  • D'abord elle doit trier, en une soirée, un énorme tas de grains de variétés différentes. Par bonheur, des fourmis, prises de pitié, l'aident à accomplir sa tâche et le tas est trié à temps.
  • Ensuite, elle est contrainte de rapporter à Aphrodite de la laine de moutons à la toison d'or, qui paissent dans un pré au-delà d'une dangereuse et profonde rivière. Un roseau, ému par l'infortune de la jeune femme, lui indique la marche à suivre.
  • Puis elle doit rapporter de l'eau du Styx, puisée à même la source. Cette dernière se situe au sommet d'une haute montagne gardée par des dragons. Cette fois, c'est l'aigle de Zeus (le dieu des dieux) qui vient au secours de Psyché, tandis qu'elle gravit la montagne. L'aigle va remplir une fiole avec de l'eau du Styx, et la remet à Psyché.
  • Enfin, la jeune femme doit mettre dans une boîte une parcelle de la beauté de Perséphone, la reine des Enfers. Épuisée, Psyché est à nouveau tentée de mettre fin à ses jours. Elle est sur le point de se jeter du haut d'une tour, quand soudain la tour commence à lui parler, la convainc de rester en vie et lui indique même comment réussir cette épreuve. Ainsi elle parvient à récupérer une parcelle de la beauté de Perséphone. Mais sa curiosité la perd une seconde fois : pensant que la beauté de la déesse l'aidera à reconquérir Éros, Psyché ouvre la boîte et aussitôt, plonge dans un profond sommeil, pareil à la mort.
Entre-temps, Éros s'est échappé du palais de sa mère, qui l'y avait enfermé. Toujours épris de Psyché, il la ranime doucement avec la pointe d'une de ses flèches. Puis il l'emmène devant Zeus en personne, qui convoque les dieux de l'Olympe (dont Aphrodite, enfin apaisée) et annonce publiquement le mariage d'Éros et Psyché. Celle-ci est invitée à consommer l'ambroisie, ce qui lui confère l'immortalité. Le dieu et la nouvelle déesse sont alors unis en présence de tout le panthéon, et un merveilleux banquet s'ensuit.
Quelque temps plus tard, Psyché donne à Éros une fille, nommée Volupté. L'amour (Éros) et l'âme (Psyché) sont ainsi réunis pour l'éternité.


  1. Quel est la nature des deux oeuvres présentées ?
  2. Qui sont les deux personnage ?
  3. Psyché est elle une déesse ? Argumentez.
  4. Relevez quatre points communs entre ces deux oeuvres
  5. Quel est l'atitude des deux personnages ?
  6. Que symbolise ce couple ?

Fiches d'études d' Oeuvres

 Deux exemples de fiche d'étude d'oeuvres glanné sur le web.


Mode d’emploi
de la fiche-élève LIRE UNE IMAGE
Sujet
Dire en quelques mots quel est le sujet de l’image. L’idéal est de lui donner un titre voire
un sous-titre.
Impression
Préciser quelle est la première impression que fait cette image, quelle réaction elle
provoque. La noter par écrit. Si l'image est réussie, l'analyse des caractéristiques
techniques permettra de comprendre comment cette image a créé en nous cette
impression première
Technique
De quel type de représentation s’agit-il ? Peinture, statue, dessin, gravure, photo, etc.
Format
Dimensions de l’image en réalité. Il n'est pas toujours facile de répondre à cette question.
Mai elle mérite d'être posée. Peu de gens ont vu Guernica et ils en ignorent donc les
véritables dimensions, or la taille de cette oeuvre est un de ses éléments marquants.
Contexte
Où l’image est-elle normalement vue ? Musée, panneau publicitaire, magazine, album de
famille, décoration d'un intérieur ou d'une institution, etc.
Cadre
Valeur de cadre ? Gros plan, plan rapproché (plan poitrine ou plan taille), plan américain,
plan moyen, plan ½ ensemble, plan d'ensemble (ou plan général)
Angle
Plongée, contre-plongée, angle plat
Lumière
D’où vient la lumière (les lumières) ? Quelle est son intensité ? Est-elle naturelle ou
artificielle ? naturaliste ou spectaculaire ?
Couleur
Couleur(s) dominante(s), intensité(s), nuances, etc.
Composition
Comment l’image est-elle structurée ? (Faire un croquis)
points forts de l’image (ligne des tiers, nombre d’or)
lignes : parallèles, perpendiculaires, cercle, triangle
s’il n’y a pas de ligne visible : zones d’ombre, de lumière, de couleur.
Profondeur
Y a-t-il une grande ou une faible profondeur de champ ?
Perspective
L’image donne-t-elle-l’impression d’être plate? Suggère-t-elle au contraire qu’elle est en
trois dimensions?
Dénoté
Décrire l’image le plus objectivement possible : préciser quel est indiscutablement le
contenu de l’image
Connoté
Dire ce que l’image suggère pour vous (donc de façon très personnelle et subjective)





Analyser une image

Sujet


Impression

Technique

Format

Contexte

Cadre

Angle

Lumière

Couleur


Composition
&
Profondeur

Dénoté

Connoté



Expression libre

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dimanche 23 janvier 2011

Nouveau logo Hi d A

Pour plus de clarté les cours interdiciplinaires d' Histoire des Arts seront signalés par ce logo



réalisé par votre serviteur...  Il n'y a pas de quoi !

samedi 22 janvier 2011

Outil d'analyse d' oeuvre


 L’analyse d’oeuvre

Document produit par un groupe de travail composé d’IA-IPR d’arts plastiques à la
demande de l’ Inspection générale d’arts plastiques.

Méthodologie d'analyse d'oeuvre à l'usage de l'élève
ÊTRE CAPABLE DE VOIR ET DE COMPRENDRE UNE OEUVRE
À PARTIR DE SA REPRODUCTION

 
Une image en couleur sur papier. L'ai-je déjà vue? En reproduction ou de visu ? En ai-je
vu une reproduction en noir el blanc et/ou en couleurs? Celle-ci me paraît-elle fidèle à
l'original?

Quelle est la nature de cette oeuvre? Peinture - Sculpture - Assemblage – Installation -
Dessin
 
 
Est-ce une ébauche, une esquisse, une maquette, une oeuvre achevée? Sa matière (et
les matériaux qui la constituent) sont-ils apparents? Quels sont ses composants
plastiques?

S'agit-il d'une composition, d'une organisation d'éléments homogènes ou non, d'une
oeuvre aléatoire, d'une oeuvre éphémère...

S'il s'agit d'une peinture :
Quel est son degré d'iconicité (l’oeuvre « fait-elle » ou non image.). Quels en sont les
rythmes principaux (composition), quel est le rapport Fond/Forme en quantité et en qualité?

Perçoit-on des effets de transparence, de fluidité, d'épaisseur, de recouvrement, d'opacité, d'effacement …

Quels sont les choix chromatiques (couleur,palette), la dominante, le registre de valeurs, la lumière (éclairage ou lumière suggérée), l'organisation de l'espace, les bordures, le traitement proprement dit (touche, aplats, modelé, modulations), la gestualité apparente ou non, ledessin (cerne ou sertis, ou absence de graphisme)?

S'il s'agit d'une oeuvre tridimensionnelle: la photographie se présente-t-elle sur un fond
neutre ou non?

Rapport des vides et des pleins, texture...

Y a-t-il un socle? L'oeuvre est-elle montrée dans un espace spécifique, in situ, intégrée à un monument ou l'ornant?

A-t-elle une fonction, in situ, dans son contexte (lieu d'exposition) … ?

Le titre de l'oeuvre et la relation Titre/Sujet.

Les effets produits sur le spectateur. Comment sont-ils obtenus?
Ce que je sais: (connaissances culturelles et hypothèses)

Mise en perspective
Dans quelle période historique s'inscrit l'oeuvre? Dans quel courant ou mouvement
artistique?  A quoi renvoie-t-elle? Les sources, les prolongements...

En quoi l'oeuvre est-elle en relation avec la thématique du programme? Quelle est la problématique générale de l'oeuvre, celle plus spécifique à l'artiste?

Quelle interprétation raisonnée puis-je en faire? Quels liens peut-on tisser avec des
créations analogues (semblables), avec des modes de production différents, voire ceux d'une autre époque?

Plan, rédaction, vocabulaire spécifique, syntaxe juste, croquis.

Mise en forme
Se souvenir que la partie de l'épreuve du BNC consacrée à l'analyse d'oeuvre se
présente comme une invitation à une présentation sensible et raisonnée des éléments
constitutifs d'une oeuvre singulière et non comme une réponse à un sujet de dissertation.

Il ne s'agit donc pas d'ajouter des pages aux pages, de multiplier les informations,
encore moins de les répéter mais d'organiser sa réponse de façon concise et précise.

L’oral doit être structuré à partir de la découverte de l’oeuvre elle-même. Un vocabulaire
précis et spécifique rend inutiles de longs développements. Une interprétation
personnelle peut conclure l'analyse à condition d'en argumenter le propos et de le relier
au contexte artistique et historique. Des croquis ou schémas sont utiles s'ils ne
redoublent pas ce qui est écrit mais apportent un contrepoint ou un soutien visuels
pertinents.

Inspection Générale des enseignements artistiques –Inspection générale d’Arts plastiques / L’analyse d’oeuvre –Méthodologie d’analyse d’oeuvre à l’usage des élèves / Académie de Lille / Octobre 2006

 
Lexique;

abstrait, allégorie, angle de vue, anthropomorphe, aplat, arabesque,2 dimensions, cadrage, camaïeu, champ,
citation,clair-obscur,classique,cliché,collage,composition,concept,contraste,plongée/contre plongée, couleur, croquis,
dégradé, design, dessin, ébauche, échelle, encre, épreuve, espace, esquisse, estampe, figuratif, flou, fond, genre,
graphisme, gravure, image, in-situ, installation, lavis, ligne de fuite, lithographie, logo, lumière, manifeste, matière,
mobile, stabile, mouvement, nuance, perspective, plans, plein/vide, profondeur de champ, réfèrent, repentir, rythme,
sculpture, structure, style, support, surface ,teinte, titre, toile, ton, touche, trait , teinte, titre, toile, ton, touche, trait,
transparence, valeur, volume, .................

En résumé les analyses d'oeuvre des élèves doivent contenir les informations suivantes:


Présentation de l'oeuvre

Titre de l'oeuvre,  date d'exécution de l’oeuvre, nom de l'artiste; naissance/mort,. Lieu d'exposition, dimensions, technique de réalisation, matériaux utilisés...


Analyse technique et stylistique de l'oeuvre (décrire l'oeuvre telle qu'elle est):

Technique utilisée: peinture, dessin, gravure, sculpture, installation...
Genre: réaliste,symbolique,fantastique, abstrait, caricatural,...
Touche: apparente, fine, régulière, granuleuse, avec collages, relief,...
Choix chromatique: couleur; tonalité, contrastes, intensité, noir et blanc, monochrome,tons naturels, imaginaires...
Eclairage: naturel, ombre, source précise, diffuse, multiple
Composition: un seul plan (fond et forme confondu), plusieurs plans successifs, profondeur, relief, perspective...
Atmosphère générale: dramatique, didactique,...


Influence de l'oeuvre.

Mouvement artistique ou historique( Réalisme,Surréalisme,Pop Art, Land Art, Renaissance, Antique...)
Rapport de l' oeuvre avec l'ensemble du monde de l'Art : par rapport à d'autres oeuvres ayant le même thème, appartenant au même mouvement, du même artiste...

Impressions personnelles.

Qu'est-ce que je ressens face à l' oeuvre, qu'est-ce que j'en comprends, sens, symbole, signification, message...
Ce que je perçois : Comment est-ce fait ? Pourquoi ?

Inspection Générale des enseignements artistiques
Inspection Générale d’arts plastiques

exemple pour une étude d'oeuvre Georges Segal

http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-segal/segal-analyse.html

Eléments pour une analyse
Movie House, 1966-1967 (Entrée de cinéma ou La caissière)
plâtre, bois, plexiglas, lampes électriques. 260 x 375 x 370 cm
achat de l’Etat 1969, attri. 1976, AM 1976-1018. Centre Pompidou, collection du Musée national d’art moderne


Movie House se présente comme l’entrée d’un cinéma. Dans une cabine rouge qui se découpe sur un fond noir est installée l’effigie d’une caissière. A droite, est construite une vraie porte qui ne conduit nulle part. Le plafond illuminé par 288 ampoules produit une lumière incandescente, soulignant l’effet de dramatisation de la scène.
Une tension entre le fond et la forme
Une composition rigoureuse
La recherche d’un archétype
L’art indissociable de la vie réelle
Situations humainesL’expérience du happening
L’influence du travail de Robert Frank


 

Une tension entre le fond et la forme

Cette œuvre repose entièrement sur l’idée de contraste. Segal utilise tout d’abord l’opposition des couleurs : le rouge, le noir et la blancheur fantomatique de la caissière. La texture des matériaux participe également à cet effet de choc : les surfaces lisses et brillantes de la peinture noire et rouge s’opposent à l’aspect mat et brut de la sculpture. Chaque élément intervient dans cette tension entre le fond et la forme. La lumière y joue un rôle essentiel : elle dramatise ce lieu (celui de l’entrée de cinéma qui est aussi celui de l’œuvre d’art) et matérialise cette idée de passage de l’espace de la vie réelle (peut-être celui de la rue) vers celui de la fiction (le cinéma ou tout simplement l’art).


Dans un entretien avec Henry Geldzahler, Quadrum n°19, 1966, Segal s’exprime sur le rôle de la lumière:

[…] Beaucoup de gens ont l’air tellement choqués en voyant une forme réaliste en plâtre blanc, qu’ils ont tendance à fixer uniquement les figures ; ce qui m’intéresse, c’est toute une série de chocs et de rencontres qu’une personne découvre en tournant autour de plusieurs objets placés dans l’espace en relation précise les uns avec les autres […]. La blancheur m’intrigue parce qu’elle évoque une spiritualité désincarnée, pourtant inséparable des détails charnels et corporels du personnage. Mais la couleur m’intéresse beaucoup plus, en elle-même. Pour l’ensemble de la composition, je tire parti de la couleur dont les objets réels sont faits. De plus en plus, la couleur m’attire en tant que lumière plutôt qu’en tant que peinture.


La sculpture en plâtre est une sorte de point focal au sein de la composition.

Une composition rigoureuse

Segal accorde une attention particulière aux objets et aux structures environnants. Cette dimension relative à la forme et au volume est spécifique aux environnements de cette période. Elle se rattache à un système esthétique apparu au cours des années 60 qui vise à la réduction de la forme à une unité simple. La relation de Segal avec le Minimal art est moins évidente que sa parenté avec le Pop Art et pourtant toute aussi pertinente. Le mobilier réduit à des structures primaires, les couleurs rouge et noire, les surfaces lisses et brillantes, la disposition géométrique des ampoules de Movie House sont proches de l’esthétique minimaliste de la fin des années 60.
La structure de Movie House rappelle aussi les compositions orthogonales de Mondrian dans le jeu de rapport entre les zones de couleur et les reliefs. La sculpture en plâtre est une sorte de point focal au sein de la composition. Placée au centre du fond noir, elle apparaît comme une icône au sein d’une chapelle. Les zones réparties de manière symétrique de chaque côté de la cabine sont toutefois légèrement décalées par le léger renfoncement de la porte à droite, accentuant l’idée de profondeur.
Dans ses environnements Segal limite à l’essentiel les accessoires de ce qui forme l’univers d’un travailleur. Il en use avec modération et un sens très sûr de la composition. Movie House n’est pas la reconstitution réaliste d’une entrée de cinéma, mais plutôt la transposition du souvenir d’une expérience vécue.


Dans mon souvenir ma vie est inséparable des objets. Je regarde les objets sous un jour "plastique" (puisque c’est le terme qui convient), "esthétique", et pour la forme qu’ils représentent. Et les rapports qui existent (ou n’existent pas) entre les gens et ces formes, est quelque chose qui m’intrigue… A condition qu’il y ait eu une relation émotionnelle très vivace entre moi et la personne, ou moi et l’objet, ou moi et les deux à la fois, et dans ce cas seulement, je l’intègre dans mon œuvre", déclare Segal.
(Extrait de l’article de Robert Pincus-Witten, in Cnacarchives n°5, p. 49).


La recherche d’un archétype

Segal adopte le plâtre à la fois pour des raisons économiques mais également pour ses qualités plastiques. Les bandes de plâtre à usage médical sèchent rapidement et permettent d’obtenir à la fois une figure réaliste et le reflet d’un état intérieur. Toutefois la figure est désincarnée par la blancheur du plâtre transformant le modèle en individu anonyme. Ce parti pris permet à l’artiste de créer une certaine distance par rapport au réel. En se dégageant ainsi de toute représentation réaliste l’œuvre de Segal atteint une idée d’universel : il s’agit de l’homme en général, une sorte d’archétype de l’individu livré à l’absurdité de la banalité quotidienne.


Il y a chez les gens des attitudes enfermées dans leurs corps et qu’il faut attraper… Il arrive que des gens ne révèlent rien sur eux-mêmes et que, tout à coup, ils fassent un geste qui contient toute une autobiographie,
déclare Segal.


L’art indissociable de la vie réelle


En général, je fais de la sculpture avec des gens que je connais très bien, disait Segal, et dans des situations où j’ai l’habitude de les voir. Qu’il faille pour ça un bloc-cuisine, un autre endroit dans la maison ou n’importe quel endroit où j’ai l’habitude d’aller : des postes à essence, des arrêts d’autobus, des rues, des bâtiments de ferme, dans tous les cas, il faut que ce soit en rapport avec ce que je connais. C’est dans ce cadre-là que je vis… Pour moi, tout ça constitue un énorme réservoir de matière artistique…
(Extrait de l’article de Robert Pincus-Witten, in Cnacarchives, p.49).

Les environnements et les sculptures de Segal sont indissociables de sa propre expérience.
Après avoir découvert les bandes de plâtre nouvellement fabriquées par la marque Johnson & Johnson, il fait sa première sculpture de moulage en plâtre sur son propre corps (L’homme assis à une table, 1961), et sa femme Helen est pendant longtemps son principal modèle féminin. Ainsi, les modèles de ses sculptures sont choisis parmi les membres de sa famille ou le cercle de ses amis proches. Segal raconte, dans un entretien, qu’avant de commencer une sculpture, il prend le temps de dialoguer et d’observer longuement les attitudes de son modèle. Celui du moulage de la caissière n’est autre que sa propre nièce : Susan Kutliroff, aujourd’hui secrétaire et trésorière de la Fondation George et Helen Segal.

Situations humaines

Les premiers environnements de Segal caractérisés par l’isolement d’une figure dans un univers banal ne sont pas sans évoquer les œuvres de Edward Hopper dans lesquelles l’individu apparaît accablé par une solitude désarmante dans une atmosphère lourde et oppressante.
George Segal choisit des situations humaines caractérisées par des gestes de la vie quotidienne : une femme se rasant les jambes, une serveuse de bar, une caissière de cinéma distribuant un billet. Son intérêt porte plus précisément sur la condition humaine dans la société moderne contrairement aux artistes Pop qui ironisent à partir des clichés de la société de consommation. Toutefois, l’œuvre de Segal ne se limite pas à un certain réalisme social, elle véhicule par là même une dimension métaphysique.
La découverte des moulages en plâtre dans les environnements de Segal inspirent souvent une vision à la fois morbide et fascinante. Les personnages semblent avoir été saisis dans leur immédiateté comme les corps pétrifiés des habitants de Pompéï . Or les modèles de Segal sont bien vivants, issus de son entourage proche et pourtant limités dans leur finitude. Ce qui amène Allan Kaprow, dans un article qu’il consacre à Segal, à qualifier ses sculptures de "vital mummies" (momies vivantes).

L’expérience du happening

Dés la fin des années 50, Segal, par l’intermédiaire de son ami Kaprow est en contact avec les premiers happenings organisés à la Reuben Gallery. Kaprow est le théoricien de cette nouvelle expression où l’art et la vie sont confondus. En 1958, dans un célèbre article intitulé "L’héritage de Jackson Pollock" (Cf. l’article de Kaprow dans les Annexes), il analyse les drippings de Pollock comme un dépassement des limites du tableau vers l’espace de la vie réelle. Ce texte précurseur est fondamental car il annonce tous les mouvements d’avant-garde des années 60. Segal découvre, grâce à son ami, une nouvelle approche de l’expressionnisme abstrait en prise avec le réel. Il est fortement impressionné par cet art revitalisé par une action se déroulant en temps réel, bien qu'il soit en même temps réticent à l’aspect éphémère du happening. Segal assiste et participe à plusieurs happenings dans la Reuben Gallery fréquentée, entre autres, par ses amis Claes Oldenburg et Larry Rivers.
La conception des environnements de Segal résulte sans aucun doute de la synthèse entre les idées de John Cage, pour lequel "même le banal a un potentiel esthétique", et du happening de Kaprow, fidèle auditeur de ce dernier mais aussi de la théorie d’Hofmann sur la spécificité de l’espace de la création plastique fondée sur la confrontation du fond et de la forme.

Panique à South Brunswick 

En 1958, Kaprow réalise son premier happening dans la ferme de Segal à l’occasion d’un pique-nique organisé pour les membres de la Hansa Gallery. Le projet n’est pas tout à fait satisfaisant pour Kaprow qui, au départ, souhaitait faire une intervention mettant en scène des individus armés de branches et de bâtons contre une rangée de bulldozers. Sur les conseils de Segal les engins sont remplacés par des voitures moins dangereuses.




L’influence du travail de Robert Frank

Lorsque Segal fait la connaissance de Robert Frank par l’intermédiaire des artistes de la Hansa Gallery en 1960, le photographe vient de commencer une carrière de cinéaste. Deux ans auparavant, il publiait un livre de photographies qui allait faire scandale aux Etats-Unis. Cet ouvrage intitulé Les Américains, composé d’une sélection de 83 clichés en noir et blanc, représente la vie quotidienne aux Etats-Unis au milieu des années 50. Il montre une image de l’Amérique sans fard, où toute la société américaine semble mise à nu et dévoilée au quotidien. Après son film manifeste Pull my Daisy (1959) qui marque le début du cinéma d’avant-garde des années 60, Frank est à la recherche d’un lieu de tournage pour son futur film The Sin of Jesus (Le Péché de Jésus).

Le Péché de Jésus de Robert Frank

Le scénario du Péché de Jésus était tiré d’un récit d’Isaac Bashievis Singer. Le film, qui se déroule à Moscou, raconte l’histoire d’une pulpeuse femme de chambre qui demande à Jésus de l’aider à contenter son appétit sexuel, qu’elle satisfait souvent. Jésus lui envoie un ange pour mari, mais, dans la fièvre de la nuit de noces, la femme se jette sur lui et le tue. Le péché de Jésus, selon la morale de l’histoire, est d’avoir condamné l’infortunée à retourner à sa vie de pécheresse. Le réalisateur a utilisé les plumes des poules de Segal pour la confection des ailes de l’ange.

George Segal lui propose d’utiliser les locaux de sa ferme récemment transformés en studio d’artiste. Le tournage prévu pour quelques semaines dure 6 mois. Segal fait le recit de cette expérience en témoignant de l’extrême précision du réalisateur pour le choix des décors, la texture des matériaux. Il affirme que c’est auprès de Robert Frank qu’il eut l’idée de mettre en scène des objets réels avec des sculptures en plâtre. Toutefois, le long séjour de Frank dans la ferme de Segal nous permet de faire l’hypothèse suivante : l’influence de Robert Frank ne se limite pas au souci du décor. Segal s’est sans doute beaucoup intéressé au livre Les Américains, pour y puiser non pas des thèmes mais une approche de la condition humaine.
La sensation d’immédiateté et l’attitude des sculptures de plâtre (sorte de négatif de la sculpture), sa vision de la condition humaine le rapprochent de la sensibilité des photographies de Robert Frank qui, à l’instar de Segal, capte des fragment de vie.