Art et écologie
Jean Dupuy
Jean Dupuy, né le 22 novembre 1925 à Moulins dans l'Allier, est un artiste français.
Consécration
Il intègre la galerie Sonnabend et enseigne à la School of Visual Arts N.Y.C. Il entame alors une série de pièces aux fondements «technologiques» dont EAR (1972), qui permet à chaque visiteur de regarder le fond de sa propre oreille grâce à un mécanisme. Mais très vite il se lasse de l'enchainement des exposition La consécration
Il quitte sa galerie et organise en 1973 dans son studio au 405E, 13th St. une exposition avec une trentaine d’artistes dont Larry Rivers [archive], Claes Oldenburg [archive], Nam June Paik [archive], et même ses voisins de palier. Aucune oeuvre n’est à vendre, beaucoup sont invisibles, immatérielles comme celle de Gordon Matta Clark. L’opération se renouvellera trois années d’affilées. Jean Dupuy commence parallèlement à organiser des performances collectives dans lesquelles s’entrecroisent
un grand nombre d’artistes, dont Richard Serra, Philip Glass ou Laurie Anderson. Ce sont les Three evenings on a revolving stage de la Judson Church, ou la mythique soirée Soup & tart à The Kitchen, qui réunit près de 300 personnes. Il se lie d’amitié avec George Maciunas [archive], ce qui fera dire de lui qu’il était un artiste fluxus [archive] alors qu’il ne l’a jamais été historiquement, sauf par affiliation momentanée durant ces quelques années. En 1978, il ouvre avec son épouse un restaurant, puis réduit à partir de 1979 ses activités liés à la performance. Il produit peu à peu des pièces aux mécanismes originaux comme Lazy Susan (1979), constituée d’une roue mobile (suspendue sur deux échelles) dont le roulement à bille est bloqué, mais qui, malgré tout, continue à tourner « paresseusement » en suivant le mouvement de la terre. Il écrit enfin ses premières anagrammes tel AMERICAN VENUS UNIQUE RED / UNIVERS ARDU EN MÉCANIQUE et devient Ypudu anagrammiste, inventant des textes mettant en scène des personnages tels que Léon bègue qui se joue du langage en s’imposant des équations de lettres. Ses textes - qui fonctionnent comme des partitions musicales à déchiffrer - deviennent au fil du temps des œuvres à part entière ou des livres d’artistes qu’il aime réaliser en série. Plus tard c'est la poésie qui va l'interessée. Jean Dupuy l’envisage d’abord comme système, ou contrainte, dans la tradition de l’OuLiPo [archive]. Il s’agit donc aussi, avec elle, de faire surgir des formes nouvelles, des modes d’association ou d’organisation du monde encore inédits. Mais tout l’attrait de la contrainte, en poésie, ne s’épuise pas, pour Jean Dupuy, à cette seule valeur de vérité. Ce qui l’y retient, encore, c’est le côté ludique qu’elle recèle en même temps. Au fil d’une combinatoire qui est aussi la mécanique d’une dérive, les anagrammes de Jean Dupuy explosent ainsi d’un humour devenu trop rare dans l’art d’aujourd’hui. Humour, sens de la blague, par où il se rapproche bien plutôt, si l’on veut, de ces primitifs de l’avant-garde, comme d’un Erik Satie qu’il aime à souvent citer.
En 1984, il quitte New York, et s’installe à Pierrefeu dans l’arrière-pays niçois, ou il réalise de grandes peintures anagrammatiques sur toiles et différents objets utilisant souvent optiques et moteurs. Il commence également à réaliser des œuvres composées par des cailloux et galets ramassés au gré de ses promenades.
Son enfance
A 18 ans il rentre à l'École des beaux-arts de Paris, section architecture. Mais très vite (après seulement un an) il décida d'arreter ses études afin de se consacrer entièrement à la peinture : jusqu'à la fin des années 1940 il réalisera des peinture figuratives [archive].Le début de sa carrière
La carrière de Jean Dupuy commence dans les années 50 par une pratique de la peinture abstraite [archive] proche de l’Ecole de Paris. Il fréquente alors Jean Degottex (il se lie d'amitié avec lui), mais aussi Bernard Heidsieck. Il rejoint le groupe des peintres de l’Abstraction lyrique [archive]. En 1967, il s’installe à New York et il participe l’année suivante au concours "Experiment in Art & Technology" (E.A.T) lancé par Bill Klüver et Robert Rauschenberg. Sa pièce Heart Beats Dust, conçue comme une sculpture de poussière, remporte le premier prix, elle est exposée simultanément au Brooklyn Museum et au Moma. Les pulsions cardiaques d’un visiteur sont captées et amplifiées par un stéthoscope électronique qui agit aussitôt sur une membrane qui propulse, dans un faisceau lumineux en forme de cône à base pyramidale, un nuage de pigment organique rouge enfermé dans un caisson vitré. Le succès est immédiat !Il intègre la galerie Sonnabend et enseigne à la School of Visual Arts N.Y.C. Il entame alors une série de pièces aux fondements «technologiques» dont EAR (1972), qui permet à chaque visiteur de regarder le fond de sa propre oreille grâce à un mécanisme. Mais très vite il se lasse de l'enchainement des exposition La consécration
Il quitte sa galerie et organise en 1973 dans son studio au 405E, 13th St. une exposition avec une trentaine d’artistes dont Larry Rivers [archive], Claes Oldenburg [archive], Nam June Paik [archive], et même ses voisins de palier. Aucune oeuvre n’est à vendre, beaucoup sont invisibles, immatérielles comme celle de Gordon Matta Clark. L’opération se renouvellera trois années d’affilées. Jean Dupuy commence parallèlement à organiser des performances collectives dans lesquelles s’entrecroisent
un grand nombre d’artistes, dont Richard Serra, Philip Glass ou Laurie Anderson. Ce sont les Three evenings on a revolving stage de la Judson Church, ou la mythique soirée Soup & tart à The Kitchen, qui réunit près de 300 personnes. Il se lie d’amitié avec George Maciunas [archive], ce qui fera dire de lui qu’il était un artiste fluxus [archive] alors qu’il ne l’a jamais été historiquement, sauf par affiliation momentanée durant ces quelques années. En 1978, il ouvre avec son épouse un restaurant, puis réduit à partir de 1979 ses activités liés à la performance. Il produit peu à peu des pièces aux mécanismes originaux comme Lazy Susan (1979), constituée d’une roue mobile (suspendue sur deux échelles) dont le roulement à bille est bloqué, mais qui, malgré tout, continue à tourner « paresseusement » en suivant le mouvement de la terre. Il écrit enfin ses premières anagrammes tel AMERICAN VENUS UNIQUE RED / UNIVERS ARDU EN MÉCANIQUE et devient Ypudu anagrammiste, inventant des textes mettant en scène des personnages tels que Léon bègue qui se joue du langage en s’imposant des équations de lettres. Ses textes - qui fonctionnent comme des partitions musicales à déchiffrer - deviennent au fil du temps des œuvres à part entière ou des livres d’artistes qu’il aime réaliser en série. Plus tard c'est la poésie qui va l'interessée. Jean Dupuy l’envisage d’abord comme système, ou contrainte, dans la tradition de l’OuLiPo [archive]. Il s’agit donc aussi, avec elle, de faire surgir des formes nouvelles, des modes d’association ou d’organisation du monde encore inédits. Mais tout l’attrait de la contrainte, en poésie, ne s’épuise pas, pour Jean Dupuy, à cette seule valeur de vérité. Ce qui l’y retient, encore, c’est le côté ludique qu’elle recèle en même temps. Au fil d’une combinatoire qui est aussi la mécanique d’une dérive, les anagrammes de Jean Dupuy explosent ainsi d’un humour devenu trop rare dans l’art d’aujourd’hui. Humour, sens de la blague, par où il se rapproche bien plutôt, si l’on veut, de ces primitifs de l’avant-garde, comme d’un Erik Satie qu’il aime à souvent citer.
En 1984, il quitte New York, et s’installe à Pierrefeu dans l’arrière-pays niçois, ou il réalise de grandes peintures anagrammatiques sur toiles et différents objets utilisant souvent optiques et moteurs. Il commence également à réaliser des œuvres composées par des cailloux et galets ramassés au gré de ses promenades.