Symbolisme (art)
Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1870, en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien. Ce mouvement s'est exporté jusqu'en Russie, en particulier grâce à Valéry Brioussov, poète et fondateur du symbolisme russe. Voir aussi les Préraphaëlites en Angleterre.
Le mot est proposé par Jean Moréas, qui utilise ici l'étymologie du mot symbole (« jeter ensemble ») pour désigner l'analogie que cette poésie souhaite établir entre l'Idée abstraite et l'image chargée de l'exprimer. Pour les Symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer dans les correspondances qui frappent d'inanité le cloisonnement des sens : sons, couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait du Poète une sorte de mage. Le symbolisme oscille ainsi entre des formes capables à la fois d'évoquer une réalité supérieure et d'inviter le lecteur à un véritable déchiffrement : d'abord voué à créer des impressions - notamment par l'harmonie musicale - un souci de rigueur l'infléchira bientôt vers la recherche d'un langage inédit. L'influence de Stéphane Mallarmé est ici considérable, ce qui entraîne la poésie vers l'hermétisme.
Gustave Moreau
Élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1888, Gustave Moreau est nommé professeur en 1892. Il compte parmi ses élèves Adolphe Beaufrère, Henri Matisse, Raoul du Gardier, Albert Marquet et Georges Rouault.
Il fait de nombreux voyages en Italie (Rome, Florence, Milan, Pise, Sienne, Naples, Venise), où il passe des mois à copier les œuvres du Titien, de Léonard de Vinci et les fresques de Michel-Ange de la Chapelle Sixtine. Il emprunte beaucoup aux maîtres de la Renaissance et intègre également des motifs exotiques et orientaux dans ses compositions picturales.
À la fin de sa vie, il fait brûler toute la correspondance échangée avec la seule femme qu'il ait jamais aimée, Alexandrine Dureux. Il a vécu avec elle et sa mère sous le même toit pendant de nombreuses années. Ils n'ont toutefois jamais été mariés.
Il est inhumé au cimetière de Montmartre.
Œdipe et le Sphinx (1864)
Franz von Stuck
Franz von Stuck (23 février 1863 - 30 août 1928) était un peintre allemand symboliste et expressionniste; il était aussi sculpteur, graveur et architecte.
Il est né à Tettenweis, en Bavière, et a suivi des cours à l'académie de Munich.
Il a commencé à se faire un nom avec des illustrations pour le Fliegende Blätter et la création de vignettes pour la décoration des livres. Il ne se consacra à la peinture qu'à partir de 1889, où il obtint un succès avec son premier tableau The Warder of Paradise.
Son style en peinture est basé sur une grande maitrise de la composition et serait plutot sculptural que pictural. Ses sujets favoris sont de nature mythologique et allégorique. Mais son traitement de sujets classiques est généralement peu conventionnel. La statuette d'une athlète, dont des exemplaires en bronze se trouvent à Berlin, Budapest et Hambourg, montre son talent plastique.
Parmi ses tableaux les plus connus, on peut citer Le péché et Guerre, à la Pinakothek de Munich, Le Sphinx, La Crucifixion, Les Rivaux, Paradis perdu, Oedipe, Tentation, et Lucifer.
Bien qu'il fut un des acteurs majeurs de la Sezession de Munich, il fut aussi professeur à l'Académie.
Gustav Klimt
Gustav Klimt Né le 14 juillet 1862 à Baumgarten près de Vienne, mort le 6 février 1918 à Vienne, XIXe ‑ XXe siècles, est un peintre symboliste autrichien, et l'un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau de Vienne. Peintre de compositions à personnages, sujets allégoriques, figures, nus, portraits, paysages, dessinateur, décorateur, peintres de cartons de tapisseries, cartons de mosaïques, céramiste, lithographe.Wasserschlangen I (Freundinnen I): Hydre I (Amis I), 1904-1907
Odilon Redon
Odilon Redon, né le 20 avril 1840 à Bordeaux et mort le 6 juillet 1916 à Paris, fut un peintre symboliste et coloriste de la fin du XIXe siècle. Son art explore les méandres de la pensée, l'aspect sombre et ésotérique de l'âme humaine, empreint des mécanismes du rêve.