UNE PAGE A MON IMAGE.
Foucault plaide pour une esthétique de l’existence,
qui se caractérise par « l’idée selon
laquelle la principale oeuvre d’art dont il faut se soucier, la zone
majeure où l’on doit
appliquer des valeurs esthétiques, c’est soi-même, sa propre vie, son
existence » . Il explique
que ses recherches actuelles portent sur les philosophiques qui ont
développé une telle
esthétique de l’existence (les écoles stoïciennes et épicuriennes de la
période hellénistique ;
mais il évoque aussi la Renaissance et la tradition de la vie artiste
et du dandysme au 19e
siècle) : « voilà ce que j’ai essayé de reconstituer : la formation et
le développement d’une
pratique de soi qui a pour objectif de se constituer soi-même comme
l’ouvrier de la beauté de
sa propre vie ».
« Ce qui m’étonne, c’est le fait que dans notre société l’art est
devenu quelque chose qui n’est en
rapport qu’avec les objets et non pas avec les individus ou avec la vie
(…). Mais la vie de tout individu ne
pourrait-elle pas être une oeuvre d’art ? Pourquoi une lampe ou une
maison sont-ils des objets d’art et non pas
notre vie ? »
BOLTANSKY
MATTHIEU LAURETTE